lundi 22 octobre 2007

Un haut fonctionnaire, des fusillés, un Président, une chanson

En faisant des recherches internet sur Guy Môquet (et Henri Guaino), 22 octobre oblige, j'ai trouvé des choses intéressantes.
Par exemple, à la lettre de Guy Môquet, on pourrait ajouter celle de Huynh Khuong An, fusillé en même temps, et dont la lecture, en ces temps on l'on ne parle qu'immigration et intégration nationale, rafraîchirait l'atmosphère actuelle pesante. Mais l'effet "Indigènes" semble déjà être de l'histoire ancienne, datant de la précédente présidence (!!).
Si vous voulez en savoir plus, lisez cet article d'Amnistia.

Au fait, qui est ce Henri Guaino qui impose ses idées, sûr de son bon droit et de sa légitimité ?
L'interview de Guaino se trouve sur Libé.

Voici un commentaire de lecteur trouvé à la suite de l'article, posté dimanche 21 octobre 2007 à 18:40
...Monsieur Henri Guaino interrogé sur RTL à propos des réactions de certains enseignants contre la lecture de la lettre de Guy Môquet le 22 octobre 2007 : "Tout ça est très triste, mais amène à s'interroger sur ce que doivent être au fond à la fois l'éthique et les devoirs d'un professeur dont la nation a payé des études, dont la nation paie le salaire et auquel la nation confie ses enfants" a-t-il déclaré jeudi 18/10/07. Cette réflexion personnelle de Monsieur Guaino devant les médias pose certaines questions quant à la responsabilité à la tête de l'Etat. En premier lieu : Pour qui se prend Monsieur Guaino ? Quelle autorité légitime lui permet de s'adresser à la nation en ces termes et d'ordonner aux enseignants leur conduite à tenir ? En second lieu : Les enseignants ont à répondre au ministre de l'Education nationale, et uniquement à ce ministre, en ce qui concerne leurs devoirs et leur éthique relatifs aux contenus de leurs enseignements. Un conseiller, même du premier personnage de l'Etat, n'a ni la responsabilité de ce ministère, ni l'autorité qui lui conférerait quelconque compétence en ce domaine. Mais à propos : - Qui lui a payé ses études ? La nation. La nation pourvoit à l'Education de tous ses Enfants, y compris Monsieur Guaino. - Qui lui paye son salaire ? La nation. Un conseiller de l'Elysée n'est pas, je le pense, bénévole ou philantrope. Cependant, et en aucun cas, la nation ne lui a pas confié ses intérêts puisque non élu par le peuple. Les enseignants ont globalement la "tête sur les épaules". Ils sont des fonctionnaires responsables, conscients du devoir que leur assigne la nation...

Conclusion du jour,
j'aime
les jolies choses que j'ai vu hier au Salon Marie-Claire idées
Guy Môquet, Huynh Khuong An, et les autres, et leur souvenir évoqué le moment venu dans le programme

j'aime pas
Henri Guaino
Bernard Laporte
les directives gouvernementales


Et tout cela me rappelle une chanson des années 60 qui va sans doute revenir au goût du jour pour un petit bout de phrase (devinez lequel).

INVENTAIRE 66
Michel Delpech

Une mini jupe, deux bottes Courrèges
Un bidonville et deux Mireille
Une nouvelle Piaf, un petit oiseau de toutes les couleurs
Une nouvelle Darc qui brûle les planches
Une religieuse, un Cacharel
Des cheveux longs, des idées courtes
Un vieux Paris, un Paris 2
Des paravents à l'Odéon
Un palmarès de la chanson
Et toujours le même président

Il y a eu tout ça
Et puis malgré tout ça
Quand je t'ai rencontrée
Il y a eu autre chose
Et tu as peint pour moi
Cette année tout en rose
Toi, oui toi

Une guerre au Viêt-nam, un mariage en Hollande
Pour bientôt un petit Smet et l'amour d'un poète
Caméra sur la lune, un drugstore Opéra
Des chemises à fleurs, un étrangleur
Une bombe dans la mer, opération tonnerre
Juanita Banana, un four à l'Opéra
Un homme et une femme au festival de Cannes
Un Tabarin en moins, un Paladium en Bus
Et toujours le même président

Il y a eu tout ça
Et puis malgré tout ça
Quand je t'ai rencontrée
Il y a eu autre chose
Et tu as peint pour moi
Cette année tout en rose

Toi, oui toi
Mon petit raton laveur...


Aucun commentaire: