lundi 24 mars 2008
vendredi 21 mars 2008
L'étrange lucarne
L'utilisation du magnétoscope avait déjà changé les habitudes de la famille : nous enregistrions et regardions en décalé les émissions qui nous intéressent.
Maintenant, c'est encore plus facile avec le Pilotime**.
Enregistrements programmés de films, de documentaires, le tout regardé en différé : plus de programmes TV, même si je regrette la lecture de Télérama, qui se trouvait toujours sur ma table de nuit et non près du téléviseur et que je n'achète plus par souci d'économie (mais je vais bien sûr sur le site et je reçois l'espresso tous les jours).
La télévision est ainsi devenue intelligente, malgré elle ! Mais, nous, le sommes-nous plus ? Peut-être pas, mais au moins nous ne regardons pas ce que nous n'aimons pas... et nous passons parfois pour des aliens car nous ne savons rien de la StarAc ou autre spectacle navrant ...
Je peux comprendre les personnes qui refusent énergiquement de posséder un téléviseur, mais la TV bien utilisée, c'est comme Internet utilisé avec discernement : un formidable outil de connaissances et une "fenêtre ouverte sur le monde" (je sais, je sais, il n'y a pas plus bateau que cette image***...).
** mon but, au départ, n'était pas de faire de la pub pour Canal+ and co, mais le résultat est là : je fais de la pub, et même pas rémunérée.
*** nous avons récemment regardé une émission sur les magnifiques chutes de la Garganta del Diablo (entre Brésil et Argentine) dont nous n'aurions jamais eu connaissance sans la TV et là, l'étrange lucarne s'est bien ouverte sur le monde.
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jeudi 20 mars 2008
Bienvenue chez les ch'ti... c'est fini...
Bon, ça y est : je n'ai plus du tout envie de voir ce film !
J'attendrai sagement que cela passe sur Canal +. De toute façon, j'ai peur que ce film me dérange comme cela m'est arrivé avec le "Dîner de cons", que j'ai vu longtemps après sa sortie à la télé et qui ne m'a absolument pas fait rire. J'étais même très mal à l'aise devant cette méchanceté.
Il semble que je sois tombée dans la sensiblerie car j'évite au maximum de regarder les scènes où des pauvres types se mettent dans des situations ridicules et sont la risée des autres.
Bon tout ça me donne envie de parler cinéma... enfin, humour au cinéma... une petite partie de ce que j'aime...
Souvenir : le soir de la sortie à Paris de Monty Python and the Holy Grail (1975 ?)...
J'y suis allée avec un ami dans un cinéma de la rue de Rennes. Surprise à l'entrée ! Une Martiniquaise en madras accueillait les arrivants et distribuait à tous une... noix de coco !
Nous n'avons compris pourquoi qu'après quelques minutes de film...
It is I, Arthur, son of Uther Pendragon, from the castle of Camelot. King of the Britons, defeater of the Saxons, Sovereign of all England!
Ce film, je l'ai vu une dizaine de fois (en vo, en français) et je l'ai en DVD. J'ai revu récemment Excalibur (le film préféré de mon fils quand il avait 6/7 ans) et, bien que sous le charme, je n'ai pas pu m'empêcher de faire parfois le parallèle avec les images de Sacré Graal.
Je me souviens avoir vu dans le même cinéma : "Frankenstein Junior" que j'ai également adoré, mais hélàs pas revu depuis.
Ce qui me fait penser aux "Producteurs" (même réalisateur, Mel Brooks et quelques acteurs en commun) vu à la télé il y a des années et que je n'ai jamais revu non plus à mon grand dam (j'adore cette expression !). Mais peut-être serais-je déçue...
mardi 18 mars 2008
mardi matin... la douche... la ferme du bonheur... du côté de Marseille
sha la la
eh oui, ce matin, j'ai eu du mal à y croire... je me suis surprise à chanter sous la douche (et pas seulement dans ma tête pour moi toute seule) cette superbe chanson...
avais-je entendu les oiseaux chanter ?? sans doute... je n'ai pas d'autre explication
plus tard dans la matinée, on parle de l'accent de Marseille et me voilà en train de chanter
oui, j'ai gardé l'accent
que l'on prend
en naissant
du côté de Marseille
et depuis, l'air ne me lâche plus ... shi bi di bip non plus
alors, j'alterne...
Et finalement, je me demande :
lundi 17 mars 2008
Salon de l'Aiguille et/ou Livre en Fête
ou Salon de la Fête et/ou Aiguille en Livre...
Eh bien, ni l'un, ni l'autre !
Je ne suis pas allée au 1er (Aiguille en Fête) et finalement, pas au 2nd non plus (Salon du Livre). Ce n'est pas l'envie qui m'en manquait, mais les fonds sont tellement en baisse que j'évite au maximum (enfin, le maximum, je n'y arrive pas, alors je dirais plutôt : comme je peux) tout (enfin, quand même pas tout à fait) ce qui coûte et qui ne se mange pas ou ne sert pas au ménage...
Heureusement, il y a Internet. J'ai fait un tour rapide de l'Aiguille en Fête grâce à une vidéo. Et on parle tellement du Salon du Livre que j'ai l'illusion d'y être allée...
Quand même, ça m'énerve vraiment de rater toutes ces choses que j'aime. L'an prochain, c'est sûr : j'irai !!
Au fait, je suis en train de lire plusieurs choses que je ne peux que recommander :
La fête au bouc, de Mario Vargas Llosa (acheté il y a quelques années et lu seulement maintenant pour cause de PAL écroulée faisant remonter les achats enfouis)
Superbe bouquin que je conseille ardemment (pourquoi dictature et soleil vont-ils si souvent ensemble ?)
L'accablante apathie des dimanches à rosbif, histoire de Gilles Larher mise en image(s) par Sébastien Vassant (Nath connaît l'auteur depuis longtemps et m'a prévenue de la sortie du titre - justement, le titre, et rien que le titre, m'aurait déjà attirée sans la recommandation de mon amie)
J'en reparlerai quand je l'aurai terminé...
lundi 10 mars 2008
La peur de ma life !
Dans Le Monde daté du 7 mars, le philosophe Régis Debray raconte qu'il vient d'apprendre qu'une commission mise en place par l'Elysée et présidée par Marc Levy (argh!), Paul-Loup Sulitzer (aarrgghh !!) et Michel-Edouard Leclerc (aaarrrggghhh !!!) aura pour objectif de "réformer la lecture et moderniser le livre". AAAARGH !!!
Un canular qui en a trompé plus d'un !
OUF !!
Depuis le 20 septembre 2007, il est incarcéré à Niamey, où il risque jusqu’à trente ans de prison. Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger, est inculpé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat ». Son crime ? Avoir contacté des rebelles touaregs pour une équipe de France 2, à qui il servait de « fixeur ». « Il est emprisonné pour avoir fait son métier, tout simplement », note Geneviève Goetzinger, directrice de l'information et des antennes de RFI. Pigiste régulier depuis une quinzaine d’années pour la radio internationale, Moussa Kaka avait demandé sa mise en liberté provisoire. Peine perdue : la mise en liberté du journaliste a été refusée le 12 février. La station se mobilise à nouveau, donc, dédiant à Moussa Kaka une journée spéciale. Lundi, différentes émissions seront axées sur la liberté de la presse (Appels sur l’actualité, à 9h10) ou la situation au Niger (Décryptage, à 14h41). Tout au long de la journée, des interviews et reportages seront consacrés au correspondant de la radio, tandis que des messages de soutien d’artistes et de personnalités se succéderont à l’antenne. Le 31 mars, RFI et Reporters sans frontières organiseront une soirée de solidarité « festive et politique » à Paris. ◆ L.LS. Lundi - Journée spéciale de soutien à Moussa Kaka - RFI
Le 16 janvier, j'avais déjà évoqué son emprisonnement (en date du 20 septembre 2007), en compagnie de Thomas Dandois et Pierre Creisson, qui eux ont été libérés ensuite.
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dimanche 9 mars 2008
Chanson du matin... chagrin ?
- Le folklore américain, Sheila
- J'habite en France, Michel Sardou (j'ai toujours détesté Sardou)
- Je suis, Nicole Rieu (mais qui s'en souvient !??)
- les nains de Blanche-Neige rentrant du boulot (j'aime pas Disney)
Mais il y a quelques jours, voilà ce qui m'est revenu :
Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d'Égée
Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi,
Athènes me montra mon superbe ennemi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps, et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables.
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner ;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée.
Pas mal pour cette tirade de Phèdre apprise en 1970.
Bon, d'accord, j'ai mis le temps d'une douche pour me souvenir que
c'est dans les flancs des victimes que l'on doit chercher sa raison égarée.
Ce qui est quand même un peu limite, non ?
La suite ne m'est pas revenue, mais je l'offre en prime à tout lecteur.
En vain sur les autels ma main brûlait l'encens :
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J'adorais Hippolyte, et le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer.
J'offrais tout à ce dieu, que je n'osais nommer.
Je l'évitais partout. Ô comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j'osai me révolter :
J'excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre,
J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre ;
Je pressai son exil, et mes cris éternels
L'arrachèrent du sein, et des bras paternels.
Je respirais, Œnone. Et depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l'innocence ;
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J'ai revu l'Ennemi que j'avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.
La mémoire est quand même surprenante. Parmi toutes les chansons entendues, ce sont celles que je n'ai jamais appréciées, mais beaucoup entendues qui reviennent (comme tout Claude François que j'ai toujours détesté, mais dont les chansons me reviennent à l'improviste).
Je chantonne également souvent :
- L'été indien, Joe Dassin
- l'air du dessin animé L'araignée (Spiderman pour les plus jeunes)
- Mon petit lapin a bien du chagrin
- L'Internationale
- la pub de Dim
- La bande à Bonot, Joe Dassin (encore !!)
Vous remarquez l'étendue infinie de ma culture !! (eh oui, c'est ça aussi, la culture !)
Autre bizarrerie de ma mémoire -
Il m'est également arrivé de vouloir jouer au piano un air étudié lorsque j'étais jeune. Après quelques tâtonnements, le début arrive, quelques lignes/pages se jouent rapidement sans problème et puis, d'un coup, c'est le trou noir : les doigts ne savent plus quelques touches choisir. Je reprends alors la partition et cela devient un déchiffrage pénible (bon, ça faisait quand même dans les 20 ans que je n'avais pas joué Golliwogg's Cake Walk de Debussy !!).
La mémoire des gestes peut donc être totalement séparée de l'esprit et quand la réflexion se met en marche, les doigts ne suivent plus.
Il m'est même arrivé une fois de ne plus savoir "faire mes lacets" car j'avais essayé de décortiquer le geste.
vendredi 7 mars 2008
Le printemps des poètes
Juste parce que j'aime l'affiche...
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !
L'étranger de Charles Baudelaire
Le Spleen de Paris I (Petits Poèmes en Prose)
Et parce que j'aime aussi les poèmes...
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mercredi 5 mars 2008
Bientôt... la Journée de la Femme
Mais c'est le moment où jamais de parler de certaines femmes et je voudrais relayer l'article de Rue89 où j'ai découvert la situation des femmes roms. J'invite chacun (et chacune) à lire cet article qui donne vraiment mauvaise conscience (à moi, en tout cas).
De là, mes pensées sont bien sûr allées se promener du côté de Gadjo Dilo
J'm'en fous de la France
On m'a menti
On a profité d'mon enfance
Pour me faire croire à une patrie
J'demande à voir la liberté
La liberté qui était marquée
Sur le portail de mon école
Liberté de chanter
Mais attention
Sorti de l'atelier
Liberté de voir
Les conneries
Débitées dans France foire
Liberté de penser
La même chose que la majorité
J'm'en fous d'la France
On m'a menti
On a profité d'mon enfance
Pour me faire croire à une patrie
J'demande à voir l'égalité
L'égalité qu'était gravée
Sur le fronton de la mairie
Egaux ta femme et toi
Mais pas la paie de fin de mois
Egaux ton fils et toi
Quand il aura fait son service (ça au moins, ça a changé !)
Egaux les hommes et toi
Mais s'ils sont plus grands,
T'as pas le choix
J'm'en fous de la France
On m'a menti
On a profité d'mon enfance
Pour me faire croire à une patrie
J'voudrais voir la fraternité
La fraternité racontée
Dans le linteau de cette église
Fraternel, dans les moeurs
Mais en tenant compte de la couleur
Fraternel avec celui
Qu'a pu apprendre à dire merci
Fraternel, on est tous frères
Mais à la guerre comme à la guerre
J'm'en fous d'la France
On m'a menti
On a profité d'mon enfance
Pour me faire croire à des conneries.
Marianne Sergent (interprétée par Maxime Le Forestier, sur un album Polydor de 1972)
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