mardi 18 novembre 2008

Un peu de... De quoi, au fait ?

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J'voudrais pas dire, mais moi, j'ai pas attendu le Prix Fémina pour aimer Fournier (voir mon billet du 18 janvier !).

Je raconte : j'ai voulu acheter pour le CE les 2 prix, Fémina et Goncourt, et c'était rupture de stock ! Mauvaise anticipation de l'acheteur - à ma grand honte, il s'agissait du rayon culture d'un hypermarché et non de mon libraire préféré - mais, bon, je passais par là...

Discutant avec la spécialiste du rayon, elle confirme le manque d'anticipation et me dit au passage que les 2 meilleures ventes sont Jean-Louis Fournier et Soeur Emmanuelle.
  • Ma première réaction : ah, finalement, les gens lisent (rappelons-nous, nous sommes dans un hyper !)
  • Ma deuxième réaction, que je partage avec la vendeuse (nous sommes toujours dans un hyper) : n'y aurait-il pas du voyeurisme dans tout ça ?
Et là, nous tombons d'accord ! Bien sûr, il y a beaucoup de voyeurisme. D'ailleurs, pourquoi Fournier a-t-il du succès seulement maintenant avec "Où on va, Papa ?" où il parle de ses deux enfants handicapés ? On se demande bien ! *

"Il a jamais tué personne mon papa" était aussi un récit bouleversant, sur son père cette fois. Et que dire de tous ses essais désopilants...

Est-ce la mode de Desproges qui rejaillit sur Fournier ? (tous 2 complices de la Minute Nécessaire de Monsieur Cyclopède)

Au fait, avez-vous vu ce Tout Desproges ? 1458 pages ! pour 30 et quelques € ...


Et la Noiraude ? On se souvient d'elle... et bien, c'était Jean-Louis Fournier.

Bref, j'aimais, j'aime et j'aimerai Jean-Louis Fournier. Mais là, il va falloir que je dépasse son succès.

Parfois, je me sens mal de me retrouver systématiquement dans le refus de partager l'avis de la majorité des gens et je me demande souvent ce qui m'y pousse - un refus de faire comme tout le monde ? un genre d'élitisme mal placé (moi? non mais, quelle horreur !) ? une adolescence mal digérée et donc une opposition quasi réflex conditionné ? une crainte indicible de me perdre dans la masse (rien de péjoratif) et que l'on ne me voit plus ?

Serais-je vraiment capable de brûler mes idoles si je dois les partager avec une masse de personnes ? Je ne crois pas en être capable et de toute façon, ça ne marche pas dans ce sens. Moi, je veux/je dois partager mes engouements, mes découvertes, mes enthousiasmes avec les autres.

Oh, la, la, c'est bien compliqué tout ça (le ça sous les traits de... moi).

Et voilà ! Un sujet de plus à creuser !



* et Soeur Emmanuelle livre des secrets croustillants à ce que l'on dit ?

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