dimanche 6 avril 2008

Extraits

.

… Mes pupilles s’élargirent face aux étranglements de désespoir de la fille qui tambourinaient dans mon esprit…

… Ses épaules frissonnaient. Elle avait tronqué son tailleur pour un pull à col en V et un pantalon noir côtelé. Elle croisa les bras pour se protéger illusoirement du froid. Le soleil ne perçait plus et j’eus l’impression que la nuit tombait une seconde fois…

… Je l’aidai à se relever et le xylophone de ses vieux os me joua un air sinistre, un craquement de bois mort…

… Un silence d’église s’étira entre Elisabeth et moi…

…Il ne finissait pas sa phrase que la porte d’entrée battait déjà. Les tracés funestes de la mort s’ouvraient devant moi, là-bas, telles deux rangées de flambeaux dans la marmite orangée de la capitale. Ma berline arrachait l’asphalte, dévorait les lignes de signalisation…

… D’un geste las, je me tournai vers la fenêtre de ma cuisine. Un rideau de pluie chiffonnait la robe opaque de la nuit. En bas, sous les aiguilles d’eau battant le bitume, deux parapluies noirs s’escarmouchaient avant de fondre dans les bouffées froides de l’inconnu…


Ces phrases sont extraites de descriptions lues dans un livre de Franck Thilliez "Train d'enfer pour Ange rouge".

Je n'ai pas aimé.
Ne me demandez pas de parler de l'histoire. Les descriptions trop imagées m'ont fait perdre le fil de l'intrigue et, un peu avant la moitié du bouquin, elles m'ont fait rire !

J'avais déjà lu "La forêt des ombres" du même auteur et j'en avais gardé le souvenir d'un livre plutôt sanglant, complaisant avec la violence, même un peu tordu. Mais aucun souvenir de ces descriptions épiques et dérangeantes. Peut-être tout simplement l'histoire était-elle mieux construite ?

Sans doute essaierai-je de lire encore un livre de Thilliez (La chambre des morts, prix des lecteurs Quai du Polar 2006) pour me faire une opinion plus nette... mais je serai plus attentive à l'écriture qu'à l'histoire et cela gâchera sans doute la lecture...


Aucun commentaire: