mardi 4 décembre 2007

Distinguons l'homme de l'oeuvre... ou le contraire ?

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J'aime bien relayer les infos qui m'intéressent et je trouve toujours dans l'espresso de Télérama quelque chose à partager...

voilà une photo que j'aime bien !



L’année dernière, l’écrivain allemand Günter Grass, Prix Nobel de littérature 1999 et grande conscience de gauche, publie Pelures d’oignon. Dans cet ouvrage, qui vient d’être traduit en français, il avoue son passé nazi, engagé en novembre 1944 dans les Waffen SS, à l’âge de 17 ans, provoquant polémiques et effroi. S’il s’en est expliqué dans les journaux allemands, il n’a donné aucune interview en France. Paula Jacques est la seule à avoir obtenu ce long entretien, dont elle dit qu’« il a été un moment extraordinaire ». De sa voix grave et posée, il explique n’avoir « aucune circonstance atténuante. J’ai cédé à cette séduction des jeunesses hitlériennes, je courais avec les autres. Cinquante ans plus tard, j’ai regardé le jeune homme que j’étais et je me suis plongé dans cette auto-interrogation pénible et dérangeante ». Pourquoi maintenant ? D’autant que rien ne l’y obligeait. « Je ne suis pas responsable devant les journalistes, mais envers moi-même. J’ai toujours eu de la méfiance envers les récits autobiographiques et je pense qu’il faut un certain âge », répond-il avec le ton calme et lucide de ses 80 ans. « Le livre s’arrête en 1957, là où commence Le Tambour, souligne Paula Jacques. Il permet de mieux comprendre l’œuvre de cet écrivain prodigieux. » Pour elle, ce dernier ouvrage, inscrit à charge dans un mauvais procès, est « un acte pour se mettre en paix avec soi-même, une leçon de courage et d’éthique » ◆ V.B.
Podcast - Cosmopolitaine du 2 décembre - France Inter



j'aime
  • qu'il soit revenu sur ces années de lui-même, sans contrainte de l'extérieur
  • que cela fasse réfléchir sur ces très jeunes qui se sont engagés à l'époque dans les Waffen SS
j'aime pas
  • qu'on le gratifie de nazi
  • que l'on brûle les idoles que l'on a adorées
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