mardi 13 novembre 2007

Trelkovsky, Bloch, Rosemary, Ira, Roman, Gérard, Roland, ...

Quelle soirée !

Hier soir, tout a commencé par Le Locataire. Ce film, je l'ai vu le soir de sa sortie en 1976 (eh oui ! :o(( ). Je venais tout juste de déménager de ma chambre de bonne située au 1er étage d'un immeuble flambant neuf pour un studio dans un vieil immeuble et je me souviens très bien avoir été quelque peu traumatisée par l'histoire et n'avoir pas pu rester seule ce soir-là dans mon appartement inconnu, dont je ne connaissais pas encore les bruits...


Je n'avais jamais revu ce film, mais des images étaient restées très présentes et revenaient à chaque évocation du titre "Le locataire", notamment le ballon qui rebondit dans la cour et devient une tête de femme. Ce film, sans effets gore, fait peur, tout comme le fait Rosemary's baby, uniquement en faisant appel à la paranoïa de chacun. On s'attache à ce petit employé discret qui, seul, angoisse et devient fou. Les voisins complotent-ils vraiment contre lui ? Ne s'agit-il que de sa propre interprétation décalée de faits tout à fait ordinaires ? Fabrique-t-il lui-même les images qu'il voit ? Aucun moyen de le savoir et c'est là que se fabrique l'angoisse (contagieuse) du personnage, et la nôtre. Tout cela est sobre et efficace.

Bien sûr, bien installée dans mon fauteuil, dans une maison ancienne certes, mais dont je connais chaque recoin depuis des dizaines d'années, ma perception d'aujourd'hui n'est plus la même. L'angoisse me concernant a disparu, mais est restée l'empathie pour le personnage fragile interprété par Roman Polanski que je trouve toujours remarquable et touchant comme acteur. Et ce petit accent quand il parle français...

Bon, suite de la soirée...

Je me couche et, bien sûr, je reprends le livre déjà commencé "L'angoisse du gardien de but au moment du penalty". Et je retrouve une ambiance pesante et décalée. Le héros du livre pose sur toutes les choses un regard scrutateur et il interprète la présence de chaque chose, son emplacement, ainsi que l'attitude de tous ceux qu'il rencontre. Il donne à tout ce qu'il voit une signification spécifique. Tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose... Je reste donc dans du dramatique et du lourd. Je termine le livre et j'éteins...

Eh bien, malgré une impression bizarre au moment de m'endormir, aucun cauchemar cette nuit ! Mais ce matin, j'ai encore présentes à l'esprit les images du locataire. *

C'est Roland Topor qui a écrit le livre adapté par Gérard Brach et Roman Polanski : "Le locataire chimérique". A ajouter à ma LAL (déjà fait ce matin en l'ajoutant aux z'envies cadeaux d'amazon.fr).


Et pour mémoire, le livre dont a été tiré Rosemary's baby a été écrit par Ira Levin.







* J'avais juste oublié que dans Le locataire jouait une joyeuse bande de jeunes (1976 !!) dans laquelle on peut reconnaître, entre autres, Romain Bouteille, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Rufus, Philippe Manesse (??), etc.


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